J’aime les images qui appellent le rêve. Certaines photos ont d’évidence ce charme, cette qualité de mystère. Quelques retouches — le mot «maquillage» conviendrait peut-être mieux — sont parfois nécessaires pour la mettre en lumière. Cela, pour les photos de hasard, attrapées à la volée. Car il y a les autres, celles que l’on met en scène, qu’on organise à la façon d’un tableau. Pour celles-là, le jeu consiste à recréer ce petit quelque chose de mystérieux qui fait le charme des premières. Dans l’espoir qu’on se dise : «Il y a là une trace de vie, une présence, et, en même temps, c’est comme un vide à combler»… C’est comme le fragment d’une histoire dont on ne saura rien sauf à l’imaginer soi-même : un peu comme un roman à écrire, en somme…
Ambiance polar




Tout ce que je photographie est susceptible de me servir un jour où l’autre à créer d’autres images. Des images qui m’entraînent parfois beaucoup plus loin au-delà du réel… Je les mélange, je les déforme, je les détourne. Ce sont juste des matériaux de formes et de couleurs dont les rencontres génèrent une étrange progéniture. Des créatures qui s’inventent elles-mêmes. Rêves, cauchemars, réminiscences ? Je ne sais pas exactement d’où elles viennent. Je me contente de les aider à venir lorsqu’elles commencent à m’apparaître. Beaucoup plus travaillées, ces images-là finissent par être plus proches de la peinture que de la photographie…
Bienvenue de l’autre côté

Visite de la galerie L’Autre Côté